Entretiens avec le Professeur Y
Louis-Ferdinand Céline

Je porte le pot…… lui, il a les gerbes…… plein les bras…… les lys, les glaïeuls, les roses…… je vais pas le contrarier !
« Lâchez pas le pot ! »
Il me recommande…… mais il vogue et houle…… je lui rattrape ses fleurs, le beau con !…… et je l’’épaule !…… je le soutiens qu’il marche…… les gens nous suivent…… il a des hoquets…… on arrive au Pont des Arts…… on avance…… mal, [140] mais on avance !…… c’’est bien grâce au parapet !.. cahin-caha…… je le pousse contre le parapet…… de la façon qu’il oscille il se fouterait sous l’’autobus…… et y a des autobus féroces !…… moi-même je tenais difficilement…… je veux dire : debout ! j’étais extrêmement fatigué…… moi, c’’est parler qui me fatigue…… j’aime pas parler…… je hais la parole…… rien m’exténue plus…… pour ce sale con que j’avais parlé…… et pas qu’un peu !…… une bavette d’heures ! lui, qu’aurait dû tenir le crachoir !…… foutu interviouveur mes nouilles !…… ils me l’avaient choisi !…… de la façon qu’il titubait s’il se nouait les pieds, se les entremêlait ? qu’il bascule sous l’autobus ? c’était possible !…… il me faisait de ces embardées !…… de ces à-coups ! une brute !…… j’avais vu !…… je voudrais pas qu’’on se trompe ! que les gens pensent alors, fatal…… quand il serait sous l’’autobus, que c’’est moi qui l’’avais poussé !…… les gens s’ils sont tendancieux !…… je les connais !…… horribles !…… ils vous voient assassin d’abord !…… vous les intéressez que pour ça !…… ils ont qu’envie de vous faire buter…… vous faire couper le cou ! je pouvais le pousser à l’’eau…… certes !…… [141] certes !…… pas que sous l’’autobus !…… le foutre à l’’eau !…… ce Colonel Réséda, alias professeur Y !…… pardi !…… je l’envoyais !…… lui et son pot et ses gerbes !…… par-dessus bord ! pardessus la rampe du pont !…… un bon coup !…… cette rigolade ! vous pensez ! j’y pensais pour rire !…… mais il y pensait aussi, lui ! et comment !…… et comment !…… et lui pas pour rire !…… « Viens ! viens ! » qu’’il me fait…… et il me saute dessus !…… d’autor ! j’aurais, pas cru !…… si ! si ! ça y est !…… à bras-le-corps il m’a ! il m’attrape ! il me tient !…… je me dégage !…… le sauvage !…… les gens rigolent ! deux ivrognes qui se battent !
« Allons ! allons, Colonel ! »
Il faut que personne se rende compte…… qu’on ait l’air de s’amuser !……



Y 교수와의 대담
루이-페르디낭 셀린 지음, 이주환 옮김

나는 화분을 들고… 그는 꽃다발을 한 아름 가득 들고 있습니다… 백합, 글라디올러스, 장미… 나는 그를 거스르지 않을 겁니다!
“화분 떨어트리지 마세요!”
그가 다시금 내게 명령합니다… 하지만 그의 걸음걸이는 이미 표류하는 배 같습니다… 나는 그에게, 그가 떨어트린 꽃을 주워줍니다, 멍청이 같으니!… 그리고 그의 어깨를 부축합니다… 그가 걷는 것을 부축합니다… 사람들이 우릴 따라오고 있습니다… 그는 계속해서 딸꾹질을 합니다… 이제 우리는 예술교(Pont desArts)에 도달했습니다… 우리는 나아갑니다… 힘들게 나아갑니다만, 어쨌든 나아가고는 있습니다!… 다리의 난간 덕분입니다!… 간신히 한 걸음씩 나아갑니다… 나는 그를 난간 쪽으로 밀어붙입니다… 그가 계속 그렇게 비틀거리다가는 버스에 치일 겁니다… 실로 버스들이 맹렬히 질주하고 있습니다!… 사실 내 몸 가누기도 힘들었습니다… 나는 그에게, “똑바로 서라!”라고 말하고 싶습니다! 나는 무지막지하게 피로했습니다… 말을 하면 난 피곤해집니다… 나는 말하는 것을 좋아하지 않습니다… 나는 말을 증오합니다… 말하기보다 더 날 기진맥진케 하는 것은 없습니다… 저 거지발싸개를 위해 참 많이도 주절거렸죠… 여간 힘든 것이 아니었습니다… 좀 말을 많이 했어야죠!… 몇 시간이고 떠들어댔습니다! 사실 인터뷰를 이끌어나가야 했던 것은, 그였는데 말입니다!… 빌어먹을 인터뷰어입니다!… 어떤 얼간이들이 내게 이 사람을 추천한 걸까요!… 계속 저런 식으로 휘청거리다가, 그의 다리가 꼬인다면, 그래서 자기 다리에 걸려 넘어진다면? 그래서 달려오는 버스 앞에, 쓰러진다면? 충분히 가능한 일이었습니다!… 그의 숱한 탈선과… 가늠할 수 없는 급정지들이… 나를 한 마리 짐승처럼 만들었던 것입니다!… 뭐 그런 상상도 해봤습니다만!… 어쨌든 오해 말았으면 싶습니다! 사람들은 만약… 슬프게도, 그가 진짜로 버스에 깔려버린다면, 그를 차도로 떠민 게 나라고 생각할 것입니다!… 편협한 사람들이 말이죠!… 난 그들을 잘 압니다!… 무시무시하죠!… 그들은 일단 여러분을 살인자
취급부터 하고 보는 겁니다!… 오직 그러기 위해서만, 그들은 당신에게 관심을 두는 겁니다!… 그들에게는 여러분을 표적으로 몰아가고자 하는 열망이 있어요… 여러분의 모가지를 치고 싶어 하는 겁니다! 물론!… 물론!… 내가 그를 다리 아래로 밀어버릴 수는 있었을 겁니다!… 하지만 차도로는 아닙니다!… 어쨌든 물속으로!… 이 레제다 대령, 다른 이름으로는 Y 교수를!… 당연하죠!… 나는 그를, 대령과 그의 화분과 그의 꽃다발을!… 단 한 방에!… 장난삼아! 난간 쪽으로! 다리 난간 너머로 밀어버렸습니다! 물론 상상 속에서였죠! 그냥 재미 삼아 그려본 얘기였습니다!… 그런데 그런 생각을, 그 또한 했던가 보더군요! 당연하죠!… 당연하겠죠!… 하지만 그는 재미 삼아가 아니었습니다!… “이리 와봐요! 이리 와보세요!”라고 그가 외치더니… 내 등 뒤로 뛰어올랐습니다!… 막무가내입니다! 상상도 못 했던 일을!… 실로! 실로! 저지른 겁니다!… 그는 두 팔로 내 허리를 껴안고! 놔주지 않습니다! 나를 꼭 잡아둡니다!… 나는 그에게서 빠져나옵니다!… 야만인 같으니!… 구경꾼들이 우릴 보고 웃습니다! 두 취객이 서로 다투는 것으로 밖에 안 보이겠죠!
“여보세요! 이봐요, 대령!”
누구도 진상을 눈치채게 해서는 안 됩니다… 계속해서 분위기를 장난스럽게 몰아가야 합니다!…

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